« C’est ma soeur !, c’est l’histoire de trois animaux très disparates, un écureuil, une fourmi et une brebis, qui vivent dans la forêt et qui, malgré leurs différences, sont frères et soeurs. On va vivre leur quotidien, leurs peines, leurs joies, leurs trahisons, leurs réconciliations », résume, sur un ton très enthousiaste, Nathalie Derome au téléphone. Mais, poursuit-elle, « ce sont les dynamiques de famille qui m’intéressaient surtout, les dynamiques de forces. Vous savez, quand on est petit, notre famille, c’est nos frères, nos soeurs, nos oncles, tantes, grands-parents, parents, mais, quand on grandit, on se rend compte qu’on transpose ces relations avec nos amis. Des fois, on joue le rôle de soeur ou alors on se surprend à être plutôt la mère ou la matante. Mais on est encore dans une relation de proximité. » Proximité qui s’explique selon l’artiste par l’humanité, cette racine commune à tous. « C’est un spectacle feel good. On veut donner espoir, mais on a aussi espoir que l’humanité pourra se rencontrer. De toute façon, on n’a pas le choix. C’est au péril de la planète. On sent que l’humanité est présente partout, et c’est à ça qu’il faut se raccrocher ».
Marie Fradette
Le Devoir - 5 mars 2019
"L’histoire progresse au même rythme que l’intérêt pour cette proposition inusitée. Le sommet survient lorsque Chouquette décide de s’enfuir et d’abandonner ses camarades. Cette séquence constitue l’une des meilleures par son suspense, sensation renforcée par la conception sonore de Léandre Bourgeois. Les jeux de cache-cache et de dissimulation fonctionnent alors à merveille. Parmi les autres passages mémorables, mentionnons celui plus contemplatif où Kiki prend une scie à la place d’un archet et joue quelques notes de violoncelle.
Les nombreuses chansonnettes entendues apportent de la joie et de la fantaisie au récit. Les interprètes se renvoient la balle visiblement quand il s’agit de se jouer des tours, se jalouser et se réconcilier. Par leurs énergies complémentaires et leur sens du comique, Nathalie Derome, Steeve Dumais et Audrée Southière s’éclatent et témoignent ensemble d’une complicité chaleureuse et touchante, même durant les petites querelles.
Ode à l’imagination, à la franchise et à la camaraderie, C’est ma sœur ! s’avère un antidote efficace contre le doute et la déprime."
Olivier Dumas
mon(théâtre).qc.ca
« Troisième production conçue pour les gamins par la compagnie dirigée par Nathalie Derome, Magie lente s’inscrit dans la continuité des deux exécutions antérieures, Le Spectacle de l’arbre et Là où j’habite. Par sa forme, elle témoigne du même souci artisanal et cherche avec une volonté similaire à interpeller son auditoire autour des mystères de l’existence humaine. Le traitement scénique est empreint de délicatesse, de minutie et d’humour, en plus de se démarquer par son refus de la facilité. »
Olivier Dumas
mon(theatre).qc.ca – 28 mai 2016
« Jouant avec la matière, transformant l’argile sous les yeux des enfants, Nathalie Derome et ses deux complices, Steeve Dumais et Anne-Françoise Jacques, proposent une mise en scène organique dans laquelle ils laissent parler la terre. Installés sur scène, ils se font modeleurs du matériau brut qui représente le début du monde. »
Marie Fradette
Le Devoir - 26 mai 2016
Nathalie Derome du Théâtre Des mots d’la dynamite rejoue pour sa part un retour à la terre les deux pieds et les deux mains bien enfouis dans l’argile. Magie lente, ce n’est rien de moins que l’histoire du commencement du monde, de cette époque « où il n’y avait rien. Où tout était en suspens. Tout était immobile, calme, paisible, silencieux ». Puis, du premier morceau d’argile jusqu’à l’arrivée des forêts, des animaux, des humains, tout se place. Doucement.
[…]
Ce jeu est soutenu par plusieurs bruits réalisés en direct par Anne-Françoise Jacques qui apporte une dimension à la fois onirique et bienveillante à l’ensemble. Parce que, oui, malgré la quantité de mouvements, les nombreux objets utilisés, malgré la terre glaise partout, et une impression de chaos — nécessaire à la création du monde —, un calme étonnant émane de la pièce. Celui du bien-être, de la sérénité, de l’accomplissement peut-être.
D’ailleurs, tous les enfants n’ont pas réagi de la même façon devant cette prestation étonnante. Si les plus grands étaient attentifs à tous les détails et mouvements des comédiens, réagissant et s’exclamant spontanément, les plus petits participaient aussi, et sans le savoir, à cette mise en forme du monde faite d’une totale cacophonie mêlant jeu, créativité, chant, cris et même pleurs. Belle folie.
Marie Fradette
Le Devoir - mai 2017
Cette rencontre intimiste à laquelle la petite enfance se voit conviée mérite le déplacement, pour sa richesse comme pour sa simplicité d’approche. On pourrait rêver, dans un monde plus imaginatif, de la voir adaptée pour en faire une série télévisuelle où chaque thème évoqué serait développé en une fable d’éveil pour ce public en devenir à qui l’on offre encore trop peu de propositions artistiques de qualité. En attendant, Là où j’habite a sans doute un bel avenir dans les petites salles près de chez vous…
Raymond Bertin
Revue de théâtre Jeu - 22 décembre 2013
Les deux comédiens en scène, Nathalie Derome et Steeve Dumais, possèdent la sensibilité, la disponibilité et la curiosité nécessaires pour vivre et raconter la gamme des émotions qui habitent leurs personnages, en quête d’eux-mêmes et d’aventures palpitantes. La scénographie sait charmer l’œil avec en arrière-scène, entre autres, un cercle qui symbolise les différents éléments mentionnés dans l’intrigue. Parmi les nombreux objets utilisés par les artistes, tels des magiciens de l’illusion, il y a notamment deux maisons qui recouvrent à certains moments leurs têtes, des chaussures en forme d’automobiles qu’ils portent à leurs pieds, des maisons miniatures, des projections et de toutes petites marionnettes. Les éclairages soignés accentuent cette sensation de convivialité, comme un proche qui nous chuchote un secret dans le creux de l’oreille. Dans ce genre de théâtre, la recherche et la conception musicale a, de mémoire de critique, rarement atteint la force exploratoire et la richesse évocatrice qu’elle possède ici, dans Là où j’habite.
Olivier Dumas
Mon Théâtre - décembre 2013
Après l'expérience concluante du Spectacle de l'arbre, sa première incursion du côté des tout-petits, l'artiste multidisciplinaire Nathalie Derome a décidé de continuer à creuser dans cette voie. Pour elle, la structure des pièces pour enfants appelle le mélange des disciplines qui lui est cher. «Les pièces pour les tout petits enfants sont faites de tableaux. Nous ne sommes pas tenus à une ligne dramaturgique continue. En fait, les petits acceptent bien la poésie, ils peuvent faire des sauts dans le temps, les idées. C'est proche de mon travail et je suis à l'aise avec ça.» Là où j'habite fait une analogie entre la maison et le corps et parle des espaces où habitent les enfants. «C'est du théâtre d'objets. Nous travaillons beaucoup avec les échelles de grandeur et les contrastes entre les objets et les comédiens.» Projections, jeux d'ombre et de lumière, musique et chansons forment aussi cette pièce qui est présentée en banc d'essai lors du festival. «Mais c'est un spectacle fignolé et prêt à être montré que vous allez voir.»
Josée Lapointe
La Presse - 28 avril 2013
« Afin de maintenir l’attention des enfants pendant toute la durée du spectacle, la mise en scène a été soignée. «Nous avons voulu chercher des petits moments poétiques. En mélangeant le théâtre d’objet, le chant et l’humour, nous arrivons à capter l’attention des enfants», poursuit Nathalie Derome. «Le but n’était pas de sur-stimuler les petits, mais plus d’entrer en communion avec eux. Scene from a Tree est un spectacle méditatif.»
La pièce est une réflexion sur le temps qui passe. En jouant sur les éclairages, les saisons défilent devant les yeux des petits. «On veut questionner l’idée du temps, on se demande ce que ça veut dire que grandir. Dans notre société, le temps qui passe est hyper-important. Même les plus petits y sont soumis et ils le savent», conclut la co-auteure, qui joue aussi dans la pièce, avec Audrée Southière et Anne Brûlotte-Légaré. »
Emeline Bertel,
L’express, Toronto, février 2017
« De Montréal, nous est arrivé pour le festival la troupe : « Des mots d’la dynamite ». Ils ont amené aux Touts Petits “L’histoire de l’arbre” [Le Spectacle de l’arbre] (Nathalie Derome, Amélie Dumoulin et Karine Sauvé). La pièce a été présentée par Derome, Sauvé et Anne Brulotte-Légaré. Je ne parle pas le français, mais je présume tout de même que la « dynamite » du nom de cette troupe est en lien avec la découverte de Nobel. La représentation dynamique de la troupe canadienne a tout simplement enlevé l’audience. Les actrices ont chanté a capella (avec bravoure), ont dansé, animé des accessoires élaborés, ont émané la joie au point de nous persuader de leur propre joie de vivre. La chose était toute simple - un arbre pousse et c’est le début de sa petite histoire. Le temps passe, les feuilles sont vertes, puis deviennent jaunes et tombent… Le changement des saisons est illustré de manière originale et réfléchie (ex. L’hiver par des boules toutes blanches). Mais c’est l’arrivée du printemps, illustrée avec la sortie sur le pré d’une multitude de petits agneaux blancs qui a causé l’émoi chez les petits spectateurs dont le niveau d’enthousiasme a atteint un niveau rarement observé. Le spectacle s’est clôturé avec un panier rempli de petits fruits rouges. »
Bogdan Widera
« La démocratie a gagné… avec raison » dans Miesi?cznik spo?eczno-kulturany Slask, no.11, vol 2016 - novembre 2013 (p.42-43)
«Ce spectacle remarquable multiplie ingéniosités et beautés qu’il nous offre telle une pléthore de présents plus précieux les uns que les autres. Du grand art pour les tout-petits.»
Sophie Pouliot
La Marelle Mag - 7 novembre 2011
« Les trois comédiennes ont prouvé qu’il était possible et important de créer du théâtre pour des enfants en bas âge. Elles ont capté l’attention de ceux-ci pendant tout le spectacle par leurs voix mélodieuses et grâce à leurs propositions esthétiques fortes. »
Chroniqueurs
Journal du CNA - mars 2011
«L'une des grandes qualités de ce spectacle tient justement dans la douceur, la tendresse même avec laquelle les choses sont amenées. Pas d'histoire comme telle, mais trois personnages vêtus aux couleurs de l'arbre, une gestuelle lente et harmonieuse, des chansons douces, mais sans mièvrerie. [...] Puis, par divers tableaux où le visuel regorge d'inventivité, les saisons se succèdent, les arbres, comme les êtres humains, s'adaptent à chacune. Conte poétique sensible où, mine de rien, se vivent plusieurs émotions: crainte du froid de l'hiver, émerveillement au retour du printemps, légère angoisse à la tombée de la nuit.»
Raymond Bertin
Lurelu - automne 2010
Extraits de presse à venir